La Martorana… et la San Cataldo à Palermo – Volet Nr. 6

La Martorana… et la San Cataldo à Palermo – Volet Nr. 6

Palermo, il giorno che la vidi per la prima volta… Volet Nr. 6

 

(Français/Deutsch/Italien) 

 

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Sur la Piazza Bellini se dressent, plongées au milieu de verts et voluptueux palmiers, la belle église La Martorana… et à côté d’elle   la San Cataldo,  la coquette orientale avec ses trois bonnets d’énuque rouges !

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Vergine bella, che di sole vestita,

Coronata di stelle, al sommo  Sole,

piacesti si che ‘n te sua luce ascose;

Amor mi spinge a dir di te parole,

ma non so ‘neominciar senza  tu ‘aita

E di colui ch’amando in te si pose

invoco lei che ben sempre rispose

chi la chiamo con fede…

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Déjà Hildegard von Bingen, dans ses visions,  voyait l’église sous des traits d’une femme ornée de pierres précieuses et environnée de flammes d’or symbolisant l’Esprit Saint… portant sur la tête une merveilleuse couronne d’où des rayons de gloire descendaient allant du ciel à la terre… l’église, en effet, revêt des formes différentes, et est comparée souvent à la vierge ou nommée épouse du Christ.

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Une église évoque des sentiments religieux, du respect,  le recueillement… et la prière… mais il est même possible de succomber sous son charme, tant elle peut être rayonnante dans sa parfaite beauté…

 

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La Martorana, également appelée Santa Maria dell’Ammiraglio, de rite gréco-oriental, est un splendide édifice normand qui fut construite en 1143 par l’amiral Georges d’Antioche sur les plans d’une mosquée arabe.

C’est Héloïse Martorana, la fondatrice du monastère bénédictin au XVe siècle qui lui donna son nom.

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L’église subit de nombreux remaniements au XVIe siècle, surtout à l’époque baroque en 1688.

De loin… elle permet d’admirer son magnifique campanile arabo-normand du XIIe siècle, orné d’incrustations polychromes et éclairé par des baies géminées. Le dôme de la Martorana est un parmi les rares vestiges du Xè siècle, chefs-d’œuvre de la décoration normande sous Roger II ( 1130).

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Ceci est l’œuvre des artistes byzantins !

A l’intérieur elle vous surprendra avec les plus belles et anciennes mosaïques existantes dans l’île… ces superbes mosaïques représentent Roger II dans son splendide costume de Basileus,  couronné par Jésus… et le fondateur de cette église l’amiral Georges aux pieds de la vierge …  c’est d’une grande beauté… avec toujours le Christ Pancrator bénissant entouré d’anges aux ailes dorées… Sur les arcs apparaissent les figures des saints, sur les tambour huit prophètes, et dans les trompes d’angle, les quatre  évangélistes.

Les murs sont magnifiquement décorés de scènes représentant la Nativité, la mort de la Vierge, l’Annonciation et la Présentation au temple. Des trésors de l’art byzantin.

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Qu’elle fut belle… la mariée

La Martorana… est un vrai bijou à la dimension humaine et propice au bonheur de cœurs amoureux… elle est le cadre doré idéal, lieu parfait, pour accueillir les couples de colombes amoureuses, les futurs époux, venus, pour y recevoir la bénédiction de leur noce, devant l’autel…

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Dès votre entrée dans la Chapelle de la Martorana vous vous sentirez submergé d’or. La richesse apparente de l’intérieur de la nef vous procure un moment de stupeur, proche du ravissement. La pénombre dominante en adoucit l’éclat et la rehausse en même temps  la rendant encore plus somptueuse, plus précieuse et vous enchante. Les maîtres des stucs, artisans et autres  jongleurs de pinceaux géniaux, sont passés par là, afin de déployer tout leur art. Une réussite impressionnante.

Cette église a donné son nom à de curieux petits fruits… les dolci !

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Des petites friandises en pâte d’amande doivent leur nom à cette église. La frutta martorana était confectionnée pour la fête des Morts, début novembre, par les religieuses du couvent bénédictin de la Martorana.

Die Bezeichnung Frutta martorana geht zurück auf das Kloster  La Martorana in Palermo, das Ende des 12. Jahrhunderts von Eloisia Martorana gegründet wurde. Die Nonnen kannten das Geheimnis der Marzipanzubereitung aus der Zeit der arabischen Vorherrschaft und gaben es seither von Generation zu Generation weiter… bis in die heutige Zeit!

Der sizilianische Marzipanteig, auch Pasta reale genannt, wird aus geschälten Mandeln, Puderzucker, Zitronenessenz oder Orangenblütenwassser und Vanille hergestellt. Aus dieser Masse werden Früchte aller Art modelliert und mit pflanzlichen Farbstoffen so gefärbt und bemalt, dass sie täuschend echt aussehen. Zu Ostern werden aus der Pasta reale auch Picureddi, kleine Osterlämmer, und andere religiöse Symbole geformt.

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La frutta di Martorana è un tipico dolce siciliano. È un dolce famoso nel mondo perché la sua preparazione e confezionamento prevede, nella forma e nell’aspetto alla fine del processo di preparazione, la perfetta imitazione o riproduzione di frutti e talvolta ortaggi o pesci. Internamente è simile al marzapane  ma notevolemente più dolce e saporoto. La base della sua ricetta è esclusivamente la farina di mandorle e lo zucchero.

Veniva tradizionalmente preparata nelle celebraioni delle Festa dei Morti. è consuetudine, nem giorno dedicato al ricordo dei defunti, visitare i cimiteri e portare fiori sule tombe dei propri cari. In molte località italiana è diffusa l’usanza di preparare alcuni dolciumi, chiamati infatti dolci dei morti, per celebrare la giornata. In Sicilia durante la notte di Ognissanti la credenza vuole che i defunti della famiglia lascino dei regali per i bambini insieme alla Frutta di Martorana e altri dolci caratteristci.

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Deve il suo nome alla Chiesa di santa Maria dell’Ammiraglio o della Martorana, ertta nel 1143 da Giorgio d’Antiochia, ammiraglio del re Normanno Riggero II, nei pressi del vicino monastero benedettino, fondato dalla nobildonna Eloisa Martorana nel 1194, da cui prese il nome, e di quello di Santa Caterina nel centro storico di palermo dove le suore lo preparavano e lo vendevano fino alla metà del 1900.


Secondo una nota tradizione, la frutta di Martorana è nata perché le suore del convento della Martorana, per sostituire i frutti raccolti dal loro giardino ne crearono di nuovi con mandorla e zucchero, per abbellire il convento per la visita del papa dell’epoca.

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La première fois que je vis Palerme… Volet Nr.6

San Cataldo la jolie orientale…

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Sa coquette voisine, la San Cataldo, avec ses trois bonnets rouges d’eunuques (le coupole rosse di San Cataldo), présente une architecture typiquement orientale… aux coups de hanches et ondulations sensuelles imprévus,  belle en couleur… entourée de palmiers révérencieux, et d’un contraste presque extravagant… elle surprend par son dépouillement extrême, sa grande sobriété… et sa pureté de lignes séduisante.

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Elle appartient depuis 1937  à l’ordre des chevaliers du Saint-Sépulcre de Jérusalem restant invisibles, et fut construite autour de 1160, puis restaurée à la fin  du XIXe siècle réclamant avec fierté sa place auprès de la Martorana.

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L’intérieur est très dépouillé avec trois nefs séparées par des colonnes que couronnent quelques beaux chapiteaux. Sous vous pieds s’étalera un beau pavement en mosaïque dans un silence omniprésent… où votre imagination peut faire revivre son histoire…

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Depuis les marches de la San Cataldo, devant la lourde porte d’entrée fermée… la clé y donnant l’accès reste suspendue dans les nuages…

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On a une vue magnifique sur la Via dell’Università et ses maisons   aux façades ensoleillées dont les balcon ploient sous la végétation de monumentales plantes vertes ; des avocatiers, palmiers et d’autres superbes créations de la nature poussent sans vergogne les  ramifications de leurs feuilles vers le haut… s’inclinant en chœurs  légèrement dans lumière éblouissante du ciel de Palerme.

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Pendant que nous rêvassions encore… sur la Piazza Bellini… de toutes les impressions recueillies… notre cocher s’était endormi ; la siesta n’est jamais oubliée ici… même pas par les chiens.

Œil von Lynx – Palermo – 28 juin 2013 N