August RODIN… le MUSEE… d’Oeil von Lynx
Das Rodin-Museum in Paris… Gedankenschwer!
(Deutsch/Français)
Wer kennt ihn nicht ?
Qui ne connais pas le penseur de RODIN…. dont les pensées pèsent si lourdement qu’il doit appuyer sa tête, grâce à son avant-bras, sur ses genoux ? Et comment s’appuie-t-il ? Le savez-vous… sans le regarder ? Pas évident ! Essayez de vous en souvenir et de le décrire avec exactitude…
Au Musée le penseur de Rodin prend une place prépondérante… les touristes se plaisent à poser devant lui et se font photographier sans relâche… Ah ! Les souvenirs… D’ailleurs ce musée est bien visité, car sa renommée est déjà mondiale ! L’ancien Hôtel Biron, nommé d’après le Maréchal Biron, fut construit en 1730. Après que l’état eut acheté le domaine en 1911 il a été transformé en Musée Rodin depuis 1919 par l’architecte Henri Eustache… et accueille les collections de Rodin dont un nombre considérable de sculptures, peintures, collections d’autres artistes et photographies…
August RODIN… der Name … und sein Denker sind in der ganzen Welt bekannt! Hier sitzt er, denkt und wartet auf Besuch… aber wer weiß schon, in welcher Haltung und wie er mit dem Arm, und welchem… den schweren Kopf voller Gedanken auf sein Knie stützt? Versuchen sie es sich vorzustellen! Es ist nicht so leicht wie es aussieht!
Diese mächtige Bronze Figur thront hier in dem wunderschönen Park des Museums Rodin… mitten in Paris! Es ist ein Besuch wert. Und in der Tat, kaum wird man hier allein sein, ein Rudel von Touristen kommt täglich, um seine bekannten Werke zu sehen…
Der Eintritt kostet 9 Euros fûr Ewachsene… nicht billig, die Kultur!
Le prix d’entrée n’est pas donné avec 9 Euros par adulte… cela ferait presque 70 Francs… le ticket, énorme !
Mais soyons bon prince, entrons… un jour de grande chaleur… où le soleil plombait tout ce qu’il trouvait à sa portée… et éclairait notre chemin de ses rayons généreux !
Das frühere Hotel Biron, genannt nach dem Marschall Biron, im Jahre 1730 erbaut, wurde nach Ankauf der Domänen (1911) von de Stadt Paris in 1919 als Museum Rodin von dem Architekten Henri Eustache umgestaltet, um die Kollektion des Bildhauers zu zeigen! Der drei Hektar große Park mit seinen Skulpturen erinnert an Versailles… und ist die größte private Grünfläche mitten in der Großstadt von Paris… doch trotz des tobenden Verkehrs, herrscht hier absolute Ruhe… um sich von Kunst und Natur zu nähren!
Un parc magnifique vous accueille… presque Versailles en miniature… des travaux aussi qui ne sont jamais finis… et une foule à couper au couteau… Où commencer ? Allons-y au hasard… cela me semble souvent une belle aventure… ne suivons surtout pas la foule à la queue lieu lieu, quelle horreur !
Isolons-nous afin de profiter un peu d’espace pour regarder de près les gros blocs que Rodin nous a laissés… dans la Galerie des Marbres… car certains sont restés au stade de blocs… à peine travaillés… on comprend vite qu’on ne peut pas le comparer à un Michel-Ange… c’est assez rustre, mal fini au moins au début… pour laisser agir l’imagination du spectateur ?… ça date… c’est vieux… comme lui… les plâtres sont lisses, les figures sortent intentionnellement à peine du bloc… des ébauches… c’est encore la cuisine de l’artiste… de la chair morte en marbre… mais l’homme est curieux, il veut VOIR… et fût-ce le maître assis sur sa chaise d’aisance… Souvent ennuyeux… du bric a broc… au moins pour ce qui est exposé derrière des vitres de La Galerie au parc, un peu caché… en face, de belles photos en noir et blanc du maître dans son atelier… afin de relever le niveau ?!
Heureusement… Voilà « Les bourgeois de Calais »…. Je les ai connus encore tout blêmes, en plâtre, au « Pavillon de l’Alma » dans La Villa des Brillants, à Meudon… la demeure (1893) d’August Rodin avec Rose Beuret, sa compagne, qu’il a épousé juste avant sa mort …
Ici, au Musée Rodin à Paris… ils friment en bronze… sur un petit îlot privilégié… comme le penseur, le croupion sur sa pierre… las, de ne plus jamais bouger…
Meine Frau ist eine leidenschaftliche Fotografin… ich dagegen bin zu faul, um dauernd auf dem Auslöser meinen Finger blutig zu drücken.
Ma femme est une passionnée de photographie, elle n’arrête pas d’appuyer sur le déclencheur de son dernier model « œil de rafale » ! Moi, visible derrière… attend toujours patiemment la fin des opérations… je suis quelqu’un de cool, cela se voit, non ?
De découverte en découvertes… on s’approche des bâtiments…
Am Eingang empfängt uns der Bildhauer, die Hände in den Taschen, so wie es die Höflichkeit fordert… gelassen steht er, das Genie, vor einer Gipsfigur, ein Bourgeois de Calais… und begrüßt sie auf Französisch und Japanisch… denn die meisten Besucher sind wohl Japaner…
Die Empfangshalle beeindruckt von ihrer Schönheit, weiße Kolonnen tragen stolz die Etagen, eine geschwungene Treppe windet sich an den hohen Fenstern entlang… der schwarz weiße Kachelboden schafft den herrlichen Kontrast zur Architektur…
L’élégante escalier nous conduit aux étages…
Kronleuchter zieren die hohen Plafonds, die Fenster lassen das Licht des Tages in die schönen Räume… es ist ein wahrer Genuss, diesen Palast zu durchschreiten, sich die ausgestellten Werken zu betrachten und hin und wieder einen Blick aus dem Fenster zu werfen…
Les salles sont souvent spectaculaires par leur majesté, les fenêtres, les beaux lustres… les grandes glaces reflétant de partout les sculptures… c’est magique ! Et cela fait plaisir de s’y promener… où quelques rares pièces ont de l’allure… D’autres témoignent des commandes officielles et sont aussi ennuyeux qu’ils ont l’air d’avoir été créer sans émotion…
« Les Bourgeois de Calais »… encore la maquette en plâtre…
Un petit Rodin… cela n’est pas mal, mais n’approche pas le talent de Camille Claudel, il le savait !
Ein Raum ist Camille Claudel gewidmet, seine ehemalige Geliebte, Schülerin und Mitarbeiterin… mit einigen ihrer besten Arbeiten. Das traurige Schicksal dieser jungen Bildhauerin, welche über 30Jahre, bis zu ihrem Tode, in einem Asyl verbrachte, ist wohl bekannt…
« L’âge mur » … dans la salle consacrée à Camille CLAUDEL !
Grande surprise, dans une salle appelée « his friends »… (seulement?) figure aussi Camille Claudel … la jeune statuaire pourrie de talent, la concurrence ! et sa maîtresse oubliée… dans un asile !
Deux visiteuses, joliment asiatiques, tombent en arrêt devant le « Clotho ou La Parque de Camille Claudel… Ah ! Quelle différence avec les œuvres de Rodin… chez Camille tout palpite, tout vit, chaque mouvement suggère la vie, appréhende l’espace autour d’elle d’une façon dynamique créant une énergie qui nous atteint jusque l’âme… tout interroge, rien ne laisse indifférent… alors que chez Rodin… les sculptures se proposent d’eux-mêmes comme une fin de soi … sans davantage de prétention, sans vouloir stimuler l’émotion ou la curiosité de l’observateur… il leur manque cette âme vibrante telle que Camille a su leur imprégner… et ceci à fleur de peau ! Rodin parait, en comparaison, comme un rustre, tant son travail est lourd !
« Sakountala et La Valse »… de Camille Claudel dépassent de loin « Le Baiser » de Rodin.
Camille, c’est du talent pur ! Sans épuisement ! Rodin aurait pu en apprendre au lieu de la sauter et de la laisser tomber… la jalousie fit certainement le reste pour briser cet aventure… et le destin qui s’acharnait sur elle nous est que trop bien connu pour en reparler…
Ce petit groupe « Les causeuses », admirablement sculpté de Camille Claudel est un chef d’œuvre inestimable et reconnue…
Camille Claudel hatte sehr viel von Rodin gelernt… und wahrscheinlich mit Talent übertroffen… hätte sie Zeit dazu gehabt… aber das Leben wollte es anders!
C’est elle, Camille Claudel… jeune, belle et envahie de tristesse…
On ne s’y attendait pas : vraie surprise, car la comparaison avec les œuvres de Rodin fera nettement ressortir que cette sacrée femme et artiste l’aurait sur – où dépassé en sculpture… cela se voit, il y a une magie dans ses sculptures qui semblent se mouvoir qui tranche avec les poses statiques et immobiles des corps de Rodin…
« La vague » une des œuvres majeures de Camille Claudel… le temps lui rend justice… mais bien trop tard ! On lui devait cette place, côte à côte avec Rodin !
Camille a appris beaucoup de Rodin, mais a dû aussi lui apporter beaucoup ! Et c’est encore elle qui finissait souvent le travail de Rodin… il lui faisait entière confiance, la consultait en toute chose… la sachant capable… de la le rejoindre, et même le dépasser avec son talent précoce… cela se voit… avec Le baiser… L’éternelle idole, sur La porte d’enfers et ailleurs…
Zurück zu den Werken von August Rodin… auf eleganten Säulen sind kleinere zierliche Statuen aufgebaut, Gipsmodelle… in sehr schöne Gestaltung!
Belle mises en scène de ces petites sculptures et maquettes de plâtre… se balançant sur les cimes de minces socles comme si elles voulaient exécuter une ronde joyeuse
Biographie ; Auguste RODIN né à Paris le 12 novembre 1840… 1883 rencontre de Camille Claudel (1864-1943)
Décès de Rodin à Meudon le 17 novembre 1917… Ouverture du Musée de Rodin en 1919 ( l’ancien l’Hôtel Biron 1908)Trop tard pour Rodin, il n’est plus pour assister à l’ouverture de son musée.
Interessante kleine Skulpturen-Ideen und Modelle aus Gips in diesem Wandschrank hinter Glas; sie verführen das Auge…
Der Meister selbst… ein Ölgemälde… Rodin hat auch viele kleine Landschaften gemalt… mit ganz besonderem Talent.
Ces petites maquettes en plâtre montrent une finesse qui est rarement visibles lors de l’aboutissement de l’œuvre finale en marbre chez RODIN !
Gracieuse et fragile… et déjà dans la nature… une simple branche crée le contraste… sculpture exposée dans une vitrine…
Ein Blick aus dem hohen Fenster gibt eine Aussicht auf den sich weit hinziehenden angelegten Park des Museums frei…
La vue par la fenêtre vous donne une impression de l’étendu du parc du musée…
Steigen wir die geschwungene Treppe wieder herab… sie erlaubt den Blick auf eine interessante Perspektive der Kolonnen wie auf einem schiefen Schachbrett…
La visite dans les étages terminée… nos pas légers résonnent sur les marches de l’élégant escalier… en bas s’ouvre les colonnes sur un impressionnant carrelage… le parc attend !
Poursuite de notre promenade au parc du musée…
Le groupe « Les Bourgeois de Calais » émerge, très serré… sur son îlot… entouré d’une fosse aux crocodiles pour les protéger des ennemis… ils sont plantés là… leur aspect sombre transpire l’angoisse de l’existence… chaque personnage exprimant un sentiments différent, allant de la résignation à la révolte.
Die Gruppe Les Bourgeois de Calais steht zusammen gedrängt auf einer Insel und schaut beängstigt in alle Himmelsrichtungen… gestikulierend drückt jede Figur verschieden Empfindungen aus; zwischen Verzicht und Empörung… geschützt durch einen Wassergraben aus dem Krokodile böse Blicke werfen…
Retour au jardin, nous explorons le petit bois jusqu’au bassin où une fontaine chante la lutte d’Ugilon… partout des gens se reposent… d’autres s’amusent ou poursuivent leur chemin pour se restaurer à la cafétéria… ici, on a pensé à tout ; c’est pour cette raison le penseur a été crée… sûrement !
Etwas abseits, im Parkgelände, im Schatten der Bäume bewegen sich hohe Figuren wie Tänzer im Wald…
À l’abris du soleil, dans une végétation reposante, quelques statues semblent ébaucher des pas de danse… elles s’intègrent parfaitement et harmonieusement dans la nature… une exposition parfaitement réalisée…
De près, l’expression et les gestes se remarquent dans un jeu de lumière et de l’ombre… dégageant une force convaincante…
Rares sont les sculptures plus vivantes, et qui ont leur propre dynamique, captent l’espace autour d’eux en devenant vivants, comme celle-ci… où l’on sent très bien que « plusieurs mains ont collaboré ».
Sie gehören sicher zu den besten Arbeiten… andere sehr grobschlächtig, sind nicht wert hier gezeigt zu werden…
August RODIN in seinem Atelier… zwischen Licht und Schatten heben sich die Kontraste heraus… ein herrliche Aufnahme des Meisters!
Une belle photo en noir et blanc de RODIN dans son atelier est affichée en pleine forêt…
Vue sur le petit bassin au milieu duquel Ugolin nu, grimaçant, à genoux, rampe sur le corps de ses enfants mourants … il cédera à ses pulsions bestiales et les dévorera… sujet dramatique de la Divine Comédie de Dante…
Une vue sur le bâtiment principal… et du parc, entretenu avec soin, dans lequel sont reparties les sculptures de Rodin… elles créent une belle symbiose dans la nature, tantôt dans la verdure ou dans l’eau du bassin… on ne peut rester insensibles à leur dynamique, leurs attitudes prises pour se mesurer avec la nature…
Une faune bigarrée de touristes profite des bancs en pierres fondues dans l’ornement… afin de reprendre haleine… d’apaiser quelque appétit ou soif, mais surtout de rassembler leurs pensées, car tant d’impressions demandent du temps… à être digérées !
Le supplice d’Ugolin et ses enfants mourants au milieu du Bassin…
Ich neige mich, aber ich falle nicht! Im Hintergrund ; Ugolin über seinen sterbenden Kindern… nach der Göttlichen Komödie von Dante!
Je m’incline, je chancelle, je penche mon corps au dessus de l’eau… je perds presque l’équilibre… mais je suis heureux!
Von der Müdigkeit überfallen… eine kurze Rast am Wasser… erschöpft!
Visiter un musée peut être assez fatigant… la preuve… le dos couché sur la pierre, la jeune femme, abattue, boit le ciel des yeux avides…
Nur die Jugend hat noch Kraft zu springen… und hoch, bitte schön!
On saute encore de joie ici… la jeunesse ravissante sait s’exprimer! Admirable !
Ein Tag wie Hölle auf Erden, so heiß war es!
Il parait qu’il faisait très chaud, c’était l’enfer ce jour- la… vu que les dames… de Rodin montrent généreusement leurs charmes!
Der Rückweg durch den Park… Ende des Besuches.
Le retour à travers des allées fleuries du parc… au détours, des massifs de fleurs… une autre petite fontaine jaillit subitement…
Vous avez bien travaillé, maître RODIN, vous pouvez être fier… on vous admire, même si vous n’avez pas laissé assez de place à Camille Claudel dans votre vie et pour son œuvre… surtout !
Mais qui maîtrise son destin ? Il serait présomptueux d’y penser même… Adieu à jamais, je ne reviendrai pas.
Œil von Lynx – Paris 05 août 2013
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